L’initiative sur le frein aux coûts

Chères et chers collègues

En collaboration avec diverses organisations du secteur de la santé, l’ASDD s’engage contre l’initiative sur le frein aux coûts. Tous les membres sont invités à s’engager dans les trois mois à venir, selon leurs possibilités, pour un rejet clair de l’initiative. La votation aura lieu le 9 juin.

Plusieurs organisations du secteur de la santé ont décidé ensemble de mener une campagne nationale pour s’opposer à l’initiative nuisible sur le « frein aux coûts » (texte de l’initiative : https://www.bk.admin.ch/ch/f/pore/vi/vis489t.html). C’est le cas de l’ASDD. Jusqu’à présent, les organisations suivantes font partie du comité :

  • Les Hôpitaux de Suisse (H+),
  • Foederatio Medicorum Chirurgicorum Helvetica (FMCH),
  • Médecins de famille et de l’enfance Suisse (mfe)
  • Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI)
  • Association faîtière suisse des réseaux de médecins (medswissnet)
  • Association suisse de physiothérapie (Physioswiss)
  • Société suisse des pharmaciens (pharmaSuisse)
  • Fédération Suisse des Associations professionnelles du domaine de la Santé (fsas)
  • Forum suisse des consommateurs (kf)
  • Aide et soins à domicile Suisse
  • Fédération des médecins suisses (FMH)

Nous estimons que l’acceptation de l’initiative aurait des conséquences désastreuses, non seulement pour les assurés, mais aussi pour nous en tant que fournisseurs de prestations

L’initiative sur le frein aux coûts exige un plafonnement des coûts pour les prestations couvertes par l’assurance de base. Selon le texte de l’initiative, le total des prestations payées par l’assurance de base doit s’aligner sur l’économie globale et les salaires moyens. A y regarder de plus près, ce mécanisme s’avère être une catastrophe pour les soins de santé en Suisse. Si l’initiative sur le frein aux coûts avait été introduite en 2000, plus d’un tiers des prestations de l’assurance de base seraient aujourd’hui sans couverture d’assurance. La couverture d’assurance serait ainsi massivement érodée. Le rationnement et les longs délais d’attente dans l’assurance de base en seraient la conséquence. Cette médecine à deux vitesses touche les personnes qui ont besoin de soins de santé financés par la solidarité.

Et elle nous touche, nous les fournisseurs de prestations, car selon le texte de l’initiative, ce sont en premier lieu les assureurs-maladie et les fournisseurs de prestations qui doivent définir des mesures contraignantes pour maîtriser les coûts, en tant que « partenaires tarifaires ». Si cela ne fonctionne pas, la Confédération intervient avec les cantons. En outre, l’initiative ne dit rien sur la manière dont le frein aux coûts doit être mis en œuvre.

Notre campagne doit avoir un impact sur les patients

La campagne contre l’initiative sur le frein aux coûts repose sur la participation des organisations qui la soutiennent. Ensemble, nous pouvons générer beaucoup d’attention via nos réseaux et nous adresser à ceux qui sont les plus touchés par le frein aux coûts : nos patients. Le succès de la campagne dépendra de la manière dont nous la ferons parvenir à notre base.

Dans les semaines à venir, nous informerons par différents canaux sur les conséquences d’une acceptation de cette initiative et nous vous fournirons différents outils auxquels vous pourrez avoir recours. Le premier de ces outils est un argumentaire succinct, qui résume les arguments pertinents contre l’initiative.

Nous sommes tous invités à nous engager dans les semaines à venir en faveur du « non » à l’initiative sur le frein aux coûts, à sensibiliser la population à la qualité élevée et à la performance de nos soins de santé et à obtenir un résultat de vote clair en faveur du maintien de cette qualité.

Meilleures salutations
Adrian

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